Cette ville en mouvance se renouvelle en permanence en une lente progression autour d’un lac, où la transhumance de ses habitants s’effectue au rythme de la durée de vie de la structure principale de la cité : l’arbre. La partie habitée de cette forêt urbaine occupe près d’un quart du pourtour du lac, le restant étant constitué d’une forêt arrivée à maturité, permettant l’aménagement de nouvelles édifications. Sur la plus grande portion de territoire s’étend la jeune forêt en développement, sous la surveillance étroite d’architectes jardiniers. Enfin, dans la dernière partie se trouvent les arbres morts, en décomposition, dont l’humus sert à enrichir la terre des nouvelles forêts. Cette cité fonctionne comme un super organisme doté des caractéristiques d’autorégulation, d’homéostasie et de métabolisme. C’est un réseau complexe indissociable où les symbioses prennent une place primordiale. Les habitations se trouvent dans des immeubles, vagues orientées au sud vers un plan d’eau situé en contrebas. Ces façades sont de grands capteurs solaires aux performances améliorées par la réflexion des rayons sur l’eau du lac.