Ce format d'exposition est prévu pour des lieux culturels, musées, galeries ou salons d'art contemporain. L'espace doit être sécurisé par un gardiennage, l'air doit avoir une hygrométricité contrôlée en permanence et à l'abri du rayonnement solaire. L'exposition est conçue comme une progression dans le temps et dans l'espace à travers le regard de Luc Schuiten. Elle propose le cheminement de sa réflexion sur la présence de la nature comme modèle dans la conception d'un nouveau mode de construction qu'il nomme “archiborescence”. Conçue comme un parcours initiatique, l'exposition ouvre les portes d'un futur harmonieux par la modification de nos comportements dans nos milieux de vie. La nature n'est plus considérée comme une manne inépuisable et exploitable à merci, mais plutôt comme une alliée, susceptible de coopérer à l'édification d'une société durable.
Entre l'introduction et la conclusion, le cheminement dans l'espace scénographié se fait par une approche holistique allant de l'habitat organique vers la cité biomimétique, et présente des réalisations concrètes de projets actuels. Le parcours se fait dans la chronologie de l'œuvre, permettant ainsi de rentrer progressivement dans la pensée et la conception du monde de Luc Schuiten. L'exposition s'achève par les recherches actuellement en cours, laissant entrevoir les possibilités de réalisation de cités végétales dans un futur proche et éloigné. La qualité inventive de la scénographie est capitale pour garantir l'adhésion affective du public. A cette fin, la présentation de l'exposition privilégie une immersion du public dans l'environnement des cités végétales dès l'entrée, par la réalisation des structures archiborescentes, par de nombreuses maquettes de toutes dimensions et par la projection de films d'animation et de reportages.
De tous côtés, le monde scientifique tire la sonnette d'alarme : l'Unesco, le Giec, les sommets internationaux de Rio, Johannesburg et Bali prévoient le pire pour le siècle à venir si nous ne modifions pas radicalement nos comportements. L'exposition “Vers une cité végétale” a pour but de montrer qu'un avenir durable et lumineux est possible pour la planète dans une démarche d'innovation. Cet avenir doit être considéré comme une tentative de réconciliation et de coopération avec la nature afin de pouvoir vivre ensemble dans l'équilibre d'une nouvelle symbiose.
Au centre de cet espace se trouve la maquette de la maison des cerisiers, entourée des premiers dessins du concept des habitarbres imaginés par Luc Schuiten il y a 40 ans. Les œuvres sont disposées à l'intérieur d'une structure construite sur ce modèle. Ce projet polymorphe, libéré des astreintes de la réalisation, exprime d'emblée toutes les richesses d'invention qu'offre le biomimétisme. Fasciné par cette découverte, Luc Schuiten ne cessera de pousser plus loin ses recherches d'architecture et de villes bio-futuristes.
Dès les années 1970, Luc Schuiten est l'un des premiers architectes d'Europe à concevoir et bâtir une maison écologique autosuffisante en énergie par l'emploi du soleil et du vent : la maison Oréjona. Elle demeure une réalisation significative, jalon du courant de conscience écologique, issue du mouvement “underground”. Par ses habitats innovants, cet architecte est considéré comme représentatif de la nouvelle créativité artistique en Belgique. En témoigne la demande formulée à Bruxelles par les Archives d'Architecture Moderne sollicitant l'intégration de ses dessins originaux et archives dans les collections de ce musée.
Présentation des transformations progressives de la cité, au fil des années, dans la perspective résolument optimiste d'un avenir durable. Palliant au préjudiciable déficit en images positives de notre avenir, Luc Schuiten projette une nouvelle utilisation des écosystèmes, offrant ainsi des modèles inédits de penser l'organisation des villes.
Ces cités, pour un futur durable, exigent de nouvelles connaissances dans la maîtrise et l'utilisation des végétaux, ce qui demandera encore du temps avant leur mise au point définitive, car leur fonctionnement nécessite un parfait équilibre avec de nombreux écosystèmes. Chacune de ces cités biomimétiques a été conçue autour d'une réflexion sur son adaptation à un lieu particulier, à son biotope, à son micro-climat et toutes ses particularités environnementales.
Luc Schuiten aborde les problèmes d'un urbanisme durable par une réflexion sur les modes de déplacement intercity. Partant du principe que le moteur à énergie fossile n’est plus justifié par la pollution qu'il engendre et par son manque de rentabilité, il explore toutes les pistes des moyens de déplacement hyper légers, afin de pouvoir utiliser exclusivement les énergies renouvelables. Luc Schuiten pousse ses investigations jusqu'à exploiter de nouvelles technologies, imaginant un exosquelette pour optimiser toutes les ressources de l'énergie musculaire. Présentation d'un modèle grandeur nature.
A travers sa rencontre avec le biologiste Gauthier Chapelle et son travail au sein de l’association Biomimicry Europa, l’approche créatrice intuitive de Luc Schuiten a bénéficié d’un apport supplémentaire lorsqu’elle s’est trouvée fécondée par les amorces de solutions très concrètes avancées par le biomimétisme. Ce concept récent propose de faire appel aux 3 milliards d’années de recherche et développement fournis par les 10 millions d’espèces qui nous entourent afin de développer des formes, des matières et des processus qui respectent le monde vivant et assurent la durabilité de notre civilisation et de la biosphère qui la nourrit. Comprendre le fonctionnement des choses et des êtres vivants offre ainsi les bases scientifiques permettant d’aller vers une nouveauté compatible avec la planète : s’inspirer et adapter le fonctionnement des organismes vivants transforme celui-ci en une mine inépuisable d’inspirations en durabilité et ouvre la voie à l’utilisation possible d’outils inédits de réflexion, de synthèse de matériaux ou de gestion des flux entre les villes et leur environnement.
Le label “ copyleft “ propose dès lors une dizaine de dessins de réflexion sur notre société, sans droits de reproduction. Le grand intérêt de la communication par les affiches, c’est leurs situations dans l’espace public, elles sont visibles par tous les citadins. La rue devient alors une sorte de cimaise pour l’exposition d’une vision de notre avenir, si nous décidons de prendre radicalement la voie du développement soutenable. Par ces affiches, Schuiten cherche à exprimer une sorte de métaphore des mutations possibles de la ville au moyen d’un dessin réalisé dans un espace de liberté, au-delà de la représentation strictement réelle des choses.
Chenillard
Film de 3,30' en images de synthèse, montrant le fonctionnement du chenillard ; ces petites voitures urbaines guidées par un cerveau qui interagit avec l'ensemble des autres véhicules situés à proximité. Ces engins sont programmés pour se rassembler en convois, ce qui leur permet de prendre peu de place dans la ville et de consommer moins d'énergie.
A Tokyo Journey
Projection d'un film de 13 minutes sur un voyage à Tokyo. Le documentaire dévoile les étranges propriétés hydrophobes et structurelles des feuilles de lotus et des nombreuses applications possibles pour la construction de nos maisons.
La maison solaire de Luc Schuiten (INA 1978)
Exemple de maison solaire dont l'architecture a fait l'objet d'un effort véritable d'intégration au site et d'adaptation aux besoins. Interview de Luc SCHUITEN (architecte Belge) sur l'utilisation dans sa maison des ressources naturelles (soleil, vent,etc) pour lui fournir son électricité et lui assurer l'éclairage et le chauffage.
“Vers une cité végétale” est une exposition à géométrie variable. Sa scénographie est conçue pour pouvoir s'adapter facilement à des espaces de tailles diverses de 300 à 3000 m2, pour des périodes allant de quelques semaines à 6 mois. Son prix de location est fonction de ces deux paramètres. Chaque demande d'exposition sera examinée au cas par cas. Selon les dates, les lieux et les espaces d'exposition, des plans et élévations de la scénographie seront proposés, accompagnés de l'estimation du coût de la location, de la création des affiches, et des autres prestations spécifiques à l'événement.