LA VILLE CREUSE

 

Dans la bande dessinée Carapaces, réalisée à la fin des années 70, en collaboration avec son frère François, Luc Schuiten a élaboré une cité imaginaire dont l’urbanisme solaire s’inspire de la construction traditionnelle des indiens du Nouveau Mexique : le Pueblo. Sur le canevas de ce savoir ancestral viennent se greffer une série de technologies nouvelles telles que les serres amovibles, ainsi que l’implantation, au centre de la ville, d’une flèche pyramidale de panneaux solaires que surmonte une très grande éolienne. Le projet de cette ville durable peut se réaliser aujourd'hui pour un coût moindre que celui de nos villes actuelles par le rôle prépondérant du transport en commun. Le schéma directeur est de Jean-Louis Maupu, ingénieur et chercheur, et auteur du Livre « la ville creuse pour un urbanisme durable ». Celle-ci n' est ni compacte ni dispersée. Elle se construit au seul voisinage d'une boucle de tramway, doublée d'une rocade routière souterraine de service, avec un périmètre de 10 à 20 km pour 20 à 100.000 habitants. Elle forme un chapelet de quartiers mixtes et conviviaux, autour d'un grand « creux » de verdure. Elle peut croître en tricotant de nouvelles mailles. La ville est autonome en énergie. Chaque rangée de maisons se termine par une unité centrale d’énergie mixte, du type solaire, éolienne et de production de gaz méthane tiré de la décomposition des déchets organiques de la cité.