À quoi ressembleront la planète, nos villes et Arc-et-Senans au siècle prochain ?
Répondre à cette question par l'image constitue la tentative de Luc Schuiten présentée à la Saline royale. La réflexion de Luc Schuiten repose sur l'analyse de l'anthropcène et de ses conséquences sur notre avenir. Le parti pris de la scénographie propose une immersion vers des solutions positives et résolument optimistes. L'axe de la réflexion est le développement durable, le biomimétisme et le vivant comme matériau de construction. L'objectif n'est pas tant de montrer une vision des plus réalistes de notre avenir, mais bien d'ouvrir largement une porte vers les possibles désirables par l'utilisation optimalisée de toutes les extraordinaires ressources du vivant. Les propositions avancées incitent le visiteur à se questionner sur l'opportunité de s'orienter vers ce futur esquissé. Il est ainsi appelé à se positionner sur ses propres désirs, pour son avenir et celui de ses descendants. Pour ce faire, il sera contraint de porter son regard bien au-delà de son pouvoir d'anticipation habituel.
Le Festival des jardins complète l'exposition "Les panoramas de 2100" par une immersion unique dans l'univers de Luc Schuiten. Une déambulation dans les 10 jardins à la découverte de cités végétales aux formes variées - lotus, vague, prêle - où l'environnement et la nature sont devenus des modèles à suivre et à reproduire. Trois artistes s'associent au parcours du Festival des jardins et proposent tout à tour un dôme habitable du nom de Kerterre - réalisé par Evelyne Adam - respectant le principe d'éco-construction, un nid en bois flotté érigé par Vanly Tiene ou encore des sculptures conçues par Laurence Louisfert interrogeant avec poésie notre rapport à l'occupation de la planète. Un futur désirable se conjugue avec l'Art et la Nature à la Saline Royale.